L’abeille mellifère est aussi connu sous le nom scientifique d’Apis mellifera. Mais les apiculteurs peuvent aussi parler de mouches à miel ou d’avettes. Comme le frelon oriental, il s’agit d’insectes qui appartiennent à l’ordre des Hyménoptères. Les abeilles mellifères vivent également en colonie. Mais contrairement à Vespa orientalis, elles s’alimentent seulement de nectar et de pollen.
Quelles sont les spécificités d’Apis mellifera
Apis mellifera est une espèce qui vit en colonie. Mais contrairement aux frelons et aux bourdons, ces colonies passent l’hiver et peuvent survivre indéfiniment. Bien que dans des conditions naturelles et dans les ruchers, les colonies sont soumises aux prédateurs et aux aléas climatiques.
Les colonies d’abeilles se multiplient par l’essaimage. C’est-à-dire par le départ de l’ancienne reine et d’une partie des ouvrières qui peuplent la colonie. Cet essaim va rechercher une cavité (trou dans un arbre, cavité dans une falaise,…) pour s’y installer.
Alors que les guêpes et les frelons construisent leur nid avec des fibres de cellulose, les abeilles produisent leur propre matériel de construction. Les ouvrières produisent de la cire qui va permettre de construire les rayons. Dans ces rayons, la reine va pondre des oeufs, les ouvrières vont s’occuper des larves et stocker du miel et du pollen.
Les abeilles mellifères sont des pollinisateurs très importants. Elles visitent une grande diversité de plantes à fleurs. Elles contribuent à transférer le pollen d’une fleur à une autre. Les abeilles en plus de jouer un rôle dans les écosystèmes sont aussi très importante dans la pollinisation des cultures.
L’abeille mellifère est en danger
Comme beaucoup d’insectes et notamment de pollinisateurs, l’abeille mellifère est actuellement menacées. Et tous les périls qui pèsent sur Apis mellifera sont dus directement ou indirectement aux activités humaines. On peut citer :
- Usage des pesticides en agriculture intensive et dans les jardins
- Parasitisme du varroa, acarien introduit d’Asie
- Appauvrissement de la flore mellifère suite aux aménagements territoriaux et au réchauffement climatique
- Prédation par le frelon asiatique
Avec l’arrivée du frelon oriental, on peut craindre qu’un nouveau prédateur menace les abeilles mellifères.
L’apiculture peut-elle sauver Apis mellifera ?
L’apiculture consiste à élever des abeilles. Les apiculteurs professionnels gardent des abeilles dans des ruches à cadres pour :
- Extraire leur miel
- Exploiter la gelée royale, la cire, la propolis
- Vendre des essaims et des reines
- Assurer un service de pollinisation aux agriculteurs
Les besoins pour les produits apicoles sont en constante croissance. Ainsi de nos jours, il n’est pas difficile de vendre du miel. Il est surtout compliqué de satisfaire la demande.
L’apiculteur professionnel aura donc besoin des abeilles. Mais certaines pratiques sont préjudiciable à l’abeille mellifère autochtone. C’est notamment l’introduction d’abeilles étrangères ou de races comme l’abeille Buckfast.
Les apiculteurs amateurs ont des objectifs plus divers. Ils pratiquent des styles d’apiculture allant de l’apiculture conventionnelle à l’apiculture de soutien aux abeilles sauvages. Ces personnes qui pratiquent l’élevage des abeilles comme un loisir peuvent venir en aide aux abeilles autochtones est notamment à l’abeille noire. Chaque ruche devient un refuge pour les abeilles.
L’abeille noire (Apis mellifera mellifera) est la sous-espèce d’abeille mellifère que l’on retrouve naturellement en France et dans d’autres pays européens. Son aire de répartition naturelle va des Pyrénées à l’Oural, en passant par les régions à l’ouest et au nord des Alpes.
Comment devenir apiculteur amateur ?
L’apiculture est une pratique accessible au plus grand nombre. Et la plupart des 70 000 apiculteurs qui se sont déclarés en 2020 sont les heureux propriétaire de quelques ruches.
Vous pouvez donc devenir apiculteur dès lors que vous avez un site pour y installer des ruches. Ce site doit être bien exposé. Mais il doit aussi se situer dans une zone suffisamment riche en espèces mellifères. Car la santé des abeilles et leur capacité à survivre dépendent de la qualité de leur aire de butinage.
Mais pour pratiquer l’apiculture en sécurité, il est nécessaire de respecter les obligations légales. En France, c’est le Code Rural qui réglemente l’activité apicole, que l’on soit amateur ou professionnel. On doit également déclarer cette activité dès la première ruche, même si l’on ne souhaite pas commercialiser de miel. Cette déclaration que l’on renouvelle chaque année peut se faire en quelques minutes en ligne.
Mais pour être certain de mettre toutes les chances de son côté, il est nécessaire de suivre une formation adaptée. Celle-ci doit aborder l’aspect théorique de la biologie des abeilles et des pratiques apicoles. Il faut ensuite passer à la pratique en s’inscrivant à un cours ou à un stage donné dans un rucher école.
Vous pouvez trouver facilement l’adresse d’un apiculteur ou bien une association de votre département en consultant cet annuaire des ruchers écoles de France, de Belgique, de Suisse et du Canada. Sur ce même site vous trouverez les coordonnées des centres de formation qui proposent des formations en ligne en apiculture et en apidologie.
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